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Test des codecs Flash sous Ubuntu 10.10

Voici un deuxième article paru dans le numéro de septembre 2010 de Linux Identity, sur les divers codecs Flash dans Ubuntu 10.10 et leur efficacité.

Adobe Flash est un langage propriétaire aux fonctions multiples. Il est principalement utilisé aujourd’hui dans les navigateurs pour afficher des vidéos, des jeux, de la publicité ou du contenu interactif. Pour citer Wikipedia : « Depuis son lancement en 1996, la technologie Flash est devenue une des méthodes les plus populaires pour ajouter des animations et des objets interactifs à une page web ; de nombreux logiciels de création et OS sont capables de créer ou d’afficher du Flash. Flash est généralement utilisé pour créer des animations, des publicités ou des jeux vidéo. Il permet aussi d’intégrer de la vidéo en streaming dans une page, jusqu’au développement d’applications Rich Media. ».

Ubuntu ne fait pas exception à la règle et notre OS préféré dans sa dernière version permet d’afficher des animations en Flash assez facilement. On peut même depuis cette version 10.10 choisir de le mettre en place lors de l’installation du système (je vous renvoie à l’article traitant de ce sujet dans ce même numéro).

Toutefois, la façon la plus facile et intuitive de l’installer reste de le faire quand le besoin s’en fait sentir, le navigateur par défaut d’Ubuntu (Firefox) et le système prenant tout en charge. Nous allons donc voir comment cela se passe et quelles sont les différences entre les différents codecs que l’on peut installer, certains étant libres au contraire de celui d’Adobe qui est propriétaire.

Installation du plugin Flash d’Adobe

Lorsqu’on se rend sur un page web dont le rendu nécessite la technologie Flash, l’expérience peut ne pas être réussie. En effet, comment profiter d’une vidéo sur Youtube ou Dailymotion si ladite vidéo ne peut pas se lancer … Dans ces cas, Firefox va immédiatement détecter qu’un greffon manque et va proposer de l’installer (figure 1).

YouTube - Big Buck Bunny Trailer-Mozilla Firefox_001

Si on clique sur le bouton « Installer les plugins manquants », on a le choix entre 3 type de plugins pour prendre en charge le rendu du Flash : celui d’Adobe, l’officiel, ou bien 2 codecs libres, Swfdec ou Gnash (figure 2). On choisit celui de son choix et on clique sur suivant. Nous poursuivrons ici avec l’Adobe Flash Player.

Service de recherche de plugins_002

On nous demande d’abord si nous voulons bien installer le plugin en question, avec en dessous, le descriptif du paquet (figure 3).

Fenêtre sans titre_004

On valide et après quelques secondes l’installation proprement dite se fait. Lorsqu’on ferme la fenêtre, une fois la page rafraichie, on constate que l’on peut profiter des vidéos (et du coup aussi des publicités) (figure 4).

YouTube - Big Buck Bunny Trailer-Mozilla Firefox_006

Pour l’utilisation que j’en fais et qui est assez lambda (vidéo, navigation web, éventuellement petits jeux flash en ligne), le plugin officiel d’Adobe est suffisamment robuste et stable. Pas parfait, loin de là, mais même sur d’autre plateformes, Flash est souvent la raison de plantage des navigateurs.

Testons un peu les alternatives libres à ce codec propriétaire et voyons si elles tiennent la route par rapport à l’original.

Installation du plugin Flash Swfdec et Gnash

Une fois le codec flash officiel désinstallé complétement, on peut tester le degré d’efficacité des autres versions. L’installation de Swfdec a été rapide, puisque il semble que le paquet soit « virtuel ». Je suppose qu’au moment où j’écris ces lignes, il n’a pas encore été intégré à la distribution.

Fenêtre sans titre_008

Gnash en revanche, s’installe parfaitement bien, de la même manière que le plugin Flash d’Adobe. Malheureusement, il ne faudra pas non plus compter sur lui pour regarder une vidéo en streaming sur Youtube ou Dailymotion … Ça ne marche pas. Pour les jeux en Flash, ça fonctionne (pas à chaque fois), mais ça ne va pas très vite et ce n’est pas très fluide. Sur le site Deezer.com, ce n’est pas ça non plus, aucun lecteur ne se lance. Bref, ce n’est pas un greffon utilisable dans un contexte de tous les jours sur le web.

Ou alors, il faudra faire des choix. La liberté, au sens du logiciel libre, a un prix si on veut la respecter à la lettre.